
Nzorironkankuze indique que le Burundi a concentré les efforts au niveau où le besoin se fait sentir (Photo Clovis Dusabe)
Le vendredi 21 juillet 2023, l’association nationale de soutien des séropositifs et malades du sida (ANSS) a organisé une table ronde à l’intention de ses partenaires techniques et financiers. L’objectif était de présenter ses grandes réalisations et célébrer ses trente ans d’existence. C’était aussi une occasion de montrer la contribution de la société civile dans la riposte aux pandémies de la malaria, de la tuberculose et du VIH/sida.
Dans sons discours d’ouverture, Jean Baptiste Nzorironkankuze, secrétaire permanent au ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida et délégué du ministre, il a indiqué que le Burundi a fait de la santé, le bien-être de sa population une grande priorité. Il a fait savoir que le gouvernement burundais ne ménagera aucun effort pour adapter sa politique de mettre en place des mécanismes et stratégies visant à l’accès universel de santé. Pour les efforts du gouvernement, il a cité entre autres la gratuité des soins aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 5 ans, l’accroissement du réseau des structures de santé, la construction et l’équipement des hôpitaux communaux.
En matière de lutte contre le VIH/sida, dit-il, le Burundi s’est approprié la stratégie mondiale visant l’atteinte de l’objectif d’élimination de cette pandémie à l’horizon 2030. Pour y arriver, renchérit-il, le Burundi a concentré les efforts au niveau où le besoin se fait sentir. Dans cette optique, le gouvernement a contribué pour accroître le nombre de personnes connaissant leur statut sérologique, accroître le nombre de personnes mise sous ARV, assurer le suivi et le soutien aux personnes vivant avec le VIH, sans oublier la lutte contre la discrimination, la stigmatisation et l’intégration avec les autres services de santé.
Quant à Jeanne Gapiya, secrétaire exécutif de l’ANSS, cette table ronde est l’occasion de présenter l’expérience de l’ANSS dans la lutte contre le VIH et d’autres pandémies. Mais aussi d’informer que l’association est désormais ANSS santé plus. Pour les réalisations, elle a cité la mise en place des premiers sites de dépistage volontaire, l’introduction de la prise en charge médicale et psychosociale des personnes vivant avec le sida, le combat pour l’accès aux ARV malgré leur insuffisance sur le marché national, le combat pour la gratuité des ARV et l’élimination de la transmission mère-enfants.
Pour les défis, elle a parlé de la prise en charge d’autres maladies chroniques liées au vieillissement induit par le VIH, le manque de bâtiment propre pour alléger le joug location, l’insuffisance des équipements pour améliorer la prise en charge des personnes vivant avec VIH, l’insuffisance des médicaments pour lutter contre les infections sexuellement transmissibles, la prise en charge des populations vulnérables et la non reconnaissance de l’utilité publique.
Clovis Dusabe