
Nancy Ninette Mutoni a remercié toute personne qui a contribué pour sauvegarder la souvéraineté du peuple (Photo Léopold Maroha)
Ce qui a manqué aux Burundais depuis très longtemps, c’est le patriotisme. Le manque du patriotisme est à la base des coups d’Etat et toutes les autres crises qu’a connues le Burundi y compris la crise de 2015. Heureusement qu’en 2015, des patriotes dignes de ce nom se sont levés pour défendre notre pays contre ceux qui voulaient renverser les institutions élues démocratiquement. Cela a été dit lors de la conférence-débat organisée, le samedi 13 mai 2023, par les organisations de la société civile œuvrant au Burundi, sur les événements du 13 mai 2015, le jour du coup d’Etat manqué.
Les organisations de la société civile œuvrant à Burundi ont organisé, le samedi 13 mai 2023, une conférence-débat à Bujumbura sur le devoir de la population au soutien et à la protection des institutions élues démocratiquement en se basant sur les événements du coup d’Etat manqué du 13 mai 2015. Dans cette conférence-débat, les intervenants sont revenus sur le déroulement des faits, ses origines, le rôle qu’ont joué les médias, les églises, les politiciens et autres. Les témoignages des personnes qui ont vécu la situation ont été présentés. Pour l’ambassadeur Pierre Claver Ndayicariye, président de la Commission électorale nationale indépendant (Ceni) de l’époque, les événements du 13 mai 2015 ne sont pas tombés brusquement car il y avait des signes qui montraient qu’il se préparait de mauvais coups pour le pays. M.Ndayicariye a précisé qu’il l’avait même annoncé au gouvernement par lettre et par audience pour qu’ils préviennent le danger.
Nancy Ninette Mutoni, qui avait représenté le parti CNDD-FDD, a d’abord salué l’initiative de ces organisations de la société civile qui ont organisé cette conférence. Pour Mme Mutoni, le 13 mai de chaque année devrait être une date inoubliable pour tous les Burundais en général et le parti CNDD-FDD en particulier. Car c’est le jour où la volonté du peuple a triomphé contre les oppresseurs qui voulaient renverser la démocratie et la souveraineté du peuple. Selon Mme Mutoni, c’est l’occasion de se souvenir de tous ceux qui se sont donné corps et âme pour déjouer cette mauvaise démarche qui allait mettre tout le pays aux chaos.
Savoir lire les signes
L’ambassadeur Willy Nyamitwe, qui a vécu l’événement du 13 mai 2015, est revenu sur les signes qui montraient qu’il se préparait un mauvais coup. Il est aussi revenu sur le rôle des uns et des autres dans ces mauvais événements qui ont failli endeuiller notre pays. Selon lui, des signes qui ne mentaient pas le montraient. M.Nyamitwe a cité, entre autres, les diffusions des medias privés, les discours des politiciens de l’opposition, les fausses prophéties qui venaient même de l’extérieur du pays, les organisations de la société civiles qui étaient téléguidées par les politiciens,… Pour M. Nyamitwe, tous ces signes montraient bien qu’il se préparait quelque chose de mauvais. Sur le rôle des medias dans les événements de 2015, M. Nyamitwe a précisé que plusieurs medias privés s’étaient transformés en politiciens. Les medias avaient laissé tomber leur rôle de neutralité et avaient pris des positions politiques.
Pour clôturer cette conférence-débat, tous les intervenants ont remercié toute personne qui a joué tel ou tel autre rôle pour garder la stabilité du pays et ont demandé qu’il y ait beaucoup d’enseignements au patriotisme dans tout le pays.
Léopold Maroha