Le chef de l’Etat burundais ne ménage aucun effort pour prodiguer ses conseils aux jeunes afin qu’ils puissent se créer de l’emploi. Parmi les jeunes qui ont suivi ces conseils, il y en a qui ont initié des projets innovants et qui parviennent à exporter leurs produits. C’est le cas de Robert Munezero, un jeune œuvrant au palais des arts dans la commune Mukaza et qui parvient à exporter ses produits artistiques au Maroc, au Kenya et bien d’autres pays. Il y parvient grâce à son entreprise dénommée « Robert’s Art ».
M. Munezero dit qu’il a songé à fabriquer ces produits artistiques après avoir constaté qu’il vient de passer plusieurs années en chômage après ses études secondaires. Il affirme que les bons conseils du chef de l’Etat burundais, relatifs à l’autocréation des emplois par les jeunes ont réveillé son esprit entrepreneurial. Dans le but de prendre en charge sa famille et de se doter de la liberté financière, M. Munezero fait savoir qu’il fabrique actuellement des colliers que portent les tambourinaires, différents bracelets, des porte-clés et bien d’autres objets qui peuvent être portés par tous les genres. Voulant agrandir son marché d’écoulement, M. Munezero indique qu’en plus des produits qu’il vend localement, il parvient à exporter ses œuvres artistiques dans quelques pays comme le Rwanda, le Maroc et le Kenya. Ça lui permet non seulement de répondre à ses besoins quotidien, mais aussi d’améliorer la visibilité de son entreprise localement et à l’extérieur du pays. Quand les commandes sont nombreuses, M. Munezero témoigne qu’il donne du boulot aux autres jeunes pour qu’ils puissent, non seulement se procurer de l’argent, mais aussi pour acquérir des connaissances relatives à son métier.
Son entreprise fait face à certains défis
M. Munezero laisse entendre que depuis l’exercice de son métier, il a essayé de s’intégrer dans d’autres sociétés qui lui permettraient de pousser loin la visibilité de ses activités. Nonobstant, déplore-t-il, bien qu’elle ne cesse pas d’apporter ses innovations artistiques, son entreprise fait face au problème majeur de certains burundais qui sous-estiment les produits fabriqués localement. Selon lui, un bon nombre de burundais préfèrent les produits importés, ce qui nuit au développement des artistes burundais. L’autre défi qu’il souligne concerne l’insuffisance des soutiens aux artistes alors qu’ils devraient contribuer à rentrer les devises dans le pays. Il invite les médias à contribuer efficacement dans la visibilité des jeunes artistes pour promouvoir le développement du pays.
Tharcisse Sibonkomezi