
Certains produits africains importés qui étaient dans une branche de l'entreprise Kilimall en Chine lors de la visite
Fondée en 2014 au Kenya, l’entreprise chinoise Kilimall est pionière dans l’importation des produits agricoles africains vers la Chine dont le café qui est le plus demandé. En plus, elle est aussi la première entreprise chinoise à créer le commerce en ligne en Afrique avec un focus sur la Communauté est-africaine.
Parmi les produits agricoles africains importés par l’entriprise chinoise Kilimall figurent le café, le thé, l’aloe, les avocats, etc. et certains d’entre eux sont transformés avant leur importation. Ces derniers proviennent des pays de la CEA à savoir le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda et les autres pays de l’Afrique comme l’Ethiopie et la Zambie. Basée au Kenya, cette entreprise chinoise dont le nom provient du mont le plus élevé de l’Afrique, Kilimanjaro, est aussi la première à entrer dans l’industrie de l’Internet et du commerce électronique en Afrique avec tout le processus de payement en ligne. «Nous avons créé des emplois en Afrique pour l’entrepôt d’affaires exportateur, les équipes de livraison, les équipes opérationnelles pour la plateforme. La majorité des employés sont des Africains », fait savoir Robin Xie, vice-président de ladite entreprise. C’était lors de la visite de la branche de cette entreprise basée dans la province de Hunan par des journalistes africains et ceux des Caraïbes se trouvant actuellement en Chine.
Selon M. Xie, la vision de l’entreprise est de « devenir le premier centre commercial d’Afrique», et se focalise actuellement sur les pays de la Communauté est-africaine. « Nous comptons aussi étendre les activités de notre entreprise vers d’autres pays de l’Afrique notamment ceux de l’Ouest, du Nord et du Sud», a-t-il ajouté.
La vérification de la qualité des produits, parmi les défis majeurs
S’agissant des défis auxquels est confrontée l’entreprise Kilimall qui se spécialise dans le commerce en ligne, M. Xie en a signalé deux majeurs. Le premier est lié à la qualité des produits à importer. « Tester si la qualité est bonne ou non, il faut un processus technique», a-t-il mentionné, avant d’ajouter qu’il ne leur est pas facile de garder pour une longue durée une équipe des techniciens chinois venus dans leur entreprise au Kenya pour vérifier la qualité des produits à importer en Chine. Le second défi concerne le manque de machines appropriées sur terrain pouvant aider dans le processus technique de vérification de la qualité des produits. Pour relever ces defis, M. Xie a dit que l’entreprise est en train de travailler en collaboration avec d’autres en vue de développer des machines à utiliser pour tester la qualité surtout pour les produits les plus importés comme le café. On envisage également former certains membres du personnel local sur les techniques de vérification de la qualité.
Le choix des produits à importer par ladite entreprise est conditionné par leur demande sur le marché chinois. Toutefois, M. Xie espère l’agrandissement du marché car des opportunités de vente des produits africains existent en chine, mais le travail est d’identifier d’autres produits qui répondent au besoin de leur clientèle chinoise continue. Mais, un processus technique doit avoir lieu pour tester la qualité du produit. Chaque pays souhaitant exporter ses produits agricoles devrait les inventorier et vérifier bien avant s’ils méritent réellement d’être commercialisés à l’étranger.
Claude Hakizimana