L’Initiative du Bassin du Nil (IBN) organise, à Bujumbura, une formation du 23 au 27 janvier 2023 à l’intention des représentants des équipes techniques chargées de la gestion des ressources en eau dans les dix pays membres. L’objectif est de renforcer les capacités des participants sur l’usage des outils modernes facilitant l’analyse et le traitement des données sur les ressources en eau au niveau régional et au sein de chaque pays.
Selon l’assistant du ministre de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage, Emmanuel Ndorimana, qui a procédé à l’ouverture de la formation au nom du ministre, le renforcement des capacités est une priorité clé dans la gestion durable des ressources en eau car, il permet d’avoir une connaissance et une compréhension communes de la disponibilité, de la variabilité et du potentiel de développement optimal des ressources communes en eau entre les Etats riverains.
« Le Burundi souscrit à la mise en œuvre des priorités mondiales et régionales dans la gestion des ressources naturelles qui incluent les objectifs de développement durable de l’Onu, Africa Water agenda 2063 pour le secteur de l’eau. La réalisation de ces nobles initiatives est soulignée par la disponibilité des capacités aux niveaux régional et national à contribuer de manière cohérente à ces programmes », a dit M. Ndorimana.
Aussi, a poursuivi, M. Ndorimana, les défis régionaux liés à l’eau qui sont causés par le changement climatique, comme les inondations et les sécheresses, la dégradation des terres, ainsi que les pratiques de gestion des terres pauvres induites par l’Homme, nécessitent des solutions régionales qui sont mises en œuvre au niveau national pour avoir une intervention durable et holistique. Ce programme régional de formation devrait tenir compte des segments de formation pour doter les pays des capacités d’utilisation des outils de gestion au niveau local.
Quant au directeur exécutif de l’IBN, Sylvestre Anthony Matemu, il a rappelé que l’IBN regroupe dix pays à savoir le Burundi, la République démocratique du Congo, l’Egypte, l’Ethiopie, le Kenya, le Rwanda, le Sud Sudan, le Sudan, la Tanzanie et l’Ouganda.
Selon lui, cette formation vise l’appropriation des outils d’analyse des données sur les systèmes d’eau dans le Bassin du Nil par les équipes techniques en provenance des pays membres.
S’approprier du NB-DAS
S’exprimant par vidéoconférence, l’expert formateur Modathir Zaroug a indiqué que l’objectif de la formation est de créer une large appropriation de cette Plateforme de données et de services analytiques du bassin du Nil (NB-DAS) grâce à la participation collective et à l’identification des besoins des pays dans le processus de développement. L’appropriation du NB-DAS par les parties prenantes sera ainsi renforcée, ce qui contribuera à la durabilité à long terme du NB-DAS.
En outre, a-t-il poursuivi, il est question de présenter aux équipes techniques au niveau national les produits disponibles des systèmes d’information et de connaissances du Nouveau-Brunswick qui tirent parti des ensembles de données disponibles à l’échelle nationale et mondiale.
Comme résultats attendus, l’expert Modathir fait savoir que les experts régionaux seront des experts en gestion et développement des ressources en eau, en modélisation, en agriculture, en observation de la Terre et en télédétection, des chercheurs et des domaines connexes.
Par ailleurs, martèle-t-il, le Secrétariat exécutif de l’IBN (Nil-SEC) a l’intention de développer cette Plateforme de données et de services analytiques du bassin du Nil. Les parties prenantes dans les pays présenteront des exemples de réussite dans leurs pays respectifs et indiqueront leurs besoins en matière de génération d’analyses à partir de l’ensemble des données disponibles dans le monde.
Quant au contenu de la matière de la formation, cette dernière est subdivisée en quatre parties. Il s’agit avant tout d’un briefing sur le développement de l’environnement avec le logiciel Python, ensuite d’une introduction à la programmation Python, puis de l’usage du programme Python numérique et analyse de données tabulaires et enfin, du traitement et analyse des données géospatiales.
Jean Etienne Ndayizigiye