Jean Claude Ntatangwa un agro-éleveur multiplicateur de semences sélectionnées de la commune Rugombo est membre de la Coopérative de développement agropastoral sanitaire (Coodaps). Il a témoigné qu’en association, ils se complètent et augmentent la production au point qu’ils aspirent à une entreprise de transformation agro-alimentaire.
La Coopérative de développement agropastoral sanitaire (Coodaps) a été créée en 2016 par onze agro-éleveurs. Selon Jean Claude Ntatangwa, un des membres fondateurs de la Coodaps, cette dernière s’occupe de la multiplication des semences de maïs et des plans d’arbres fruitiers dont les manguiers, les papayers et les orangers.
La production influence les prix sur le marché
M. Ntatangwa a indiqué que leur coopérative est composée de six associations totalisant 150 membres. Les activités agropastorales de la coopérative sont étendues sur une superficie de 25ha. Notre interlocuteur a souligné que le profit de travailler en coopérative est manifeste car avant de travailler ensemble, un agriculteur peut être à cours de la main-d’œuvre durant le labour et la période de récolte, ce qui fait trainer l’activité et se répercute sur la production et les bénéfices. »En association, nous nous complétons sans s’épuiser et nous gagnons beaucoup». Il a fait savoir que la coopérative récolte 2 tonnes de maïs sur un champ de plantation d’un hectare.
Et d’ajouter que la province de Cibitoke reconnue pour la production des fruits savoureux, mais les plantations de fruits sont encore peu nombreuses. C’est pour cette raison que la coopérative a opté pour la multiplication des arbres fruitiers et c’est un projet également rentable pour les membres. Le plant d’un manguier coûte cher mais, il s’est réjoui que la population en achète car elle est aujourd’hui consciente de l’utilité des fruits et qu’il est confiant que d’ici quelques années les plantations de fruits auront été multipliées. Conséquence, le prix des fruits va diminuer.
Plus de bénéfice que prévu
Concernant les gains, notre interlocuteur a souligné les dépenses engagées pour entretenir un manguier s’élèvent à 250000FBu mais que la production parvient à générer 500 000FBu. Il a indiqué que c’est la première fois que la coopérative récolte les fruits .Elle a réalisé un bénéfice de 15 millions avec l’espoir qu’au prochain tour le bénéfice pourrait tripler Il a mentionné que, comme la production va croissant, la vision de la coopérative est de créer une usine de transformation agro-alimentaire pour produire du jus de fruits et la farine. Il a demandé au gouvernement de soutenir ce projet en octroyant des machines de transformation et des hangars de stockage à la coopérative.
Jean Claude Ntatangwa a conseillé aux Burundais de répondre à la politique du gouvernement et de s’associer pour se développer. En tant que moniteur agricole, il a fait un constat que, comparés aux chômeurs et couches nos scolarisées, les fonctionnaires n’adhèrent pas facilement aux projets d’agriculture et d’élevage. Il leur à conseiller de changer de mentalité car, en multipliant les sources de revenus, les fonctionnaires s’épanouissent comme il l’a déjà constaté chez les membres de la Coodaps.
Grâce-Divine Gahimbare