La plateforme du secteur de protection sociale et de lutte contre les violences basées sur le genre en collaboration avec le ministère en charge de l’intérieur a organisé le jeudi 24 novembre 2022, une réunion de restitution des résultats de l’état des lieux des méfaits liés à l’usage de drogues au Burundi. Il est montré qu’entre 2 324 et 3 737 cas sont des usagers de drogues.
Le conseiller juridique au ministère en charge de l’intérieur, Janvier Kinunda a fait savoir que ladite activité est organisée par la plateforme du secteur de protection sociale et de lutte contre les violences basées sur le genre dans le cadre de la mise en oeuvre de son projet « Dukurire hamwe ». Il a indiqué qu’il a été organisé du 17 au 18 août 2022 un atelier de réflexion sur le problème de l’usage de drogues et autres stupéfiants. Il a été recommandé au cours de cet atelier de dresser un état des lieux à travers la cartographie des interventions dans le domaine de gestion et de réduction des méfaits liés à la consommation de la drogue au Burundi. C’est pour cette raison qu’une enquête a été faite dans toutes les provinces du Burundi.
Les usagers de drogues se trouvent dans tout le pays
M. Kinunda a signalé à l’issu de 14 jours de collecte d’informations dans l’ensemble des 18 provinces du Burundi, que l’usage de drogues est une réalité au Burundi depuis de nombreuses années. L’état des lieux a montré qu’entre 2 324 et 3 737 personnes consomment régulièrement des substances psycho actives dans des sites identifiables. Ils sont entre 65-66% hommes, 19-21% femmes, 10-12% enfants garçons, 3-4% enfants filles.
Il a ajouté que la même enquête a montré que les provinces de concentration des personnes usagées de drogues sont, entre autres, Bujumbura-mairie, Gitega, Cibitoke, Ngozi, Rumonge et Makamba.
Il déplore cependant, que les résultats de l’enquête ne soient pas exhaustifs. Cela du fait que beaucoup d’usagers de drogues ne veulent pas se prononcer.
C’est pour cette raison que tout un chacun doit se mobiliser pour réduire voire éradiquer la consommation des drogues au Burundi.
Rose Mpekerimana