Durant cette période d’épizootie de la fièvre de la vallée du Rift, le directeur général de l’élevage, au sein du ministère de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage, a animé un point de presse, le mercredi 6 juillet 2022, au bureau de liaison dudit ministère à Bujumbura, sur l’octroi d’une autorisation spéciale d’abattage des animaux à la communauté musulmane. Le chef de cabinet et porte- parole de la Comibu, Mirage Ndimubandi, a remercié le gouvernement burundais pour ce geste louable.
Dans son communiqué, le directeur général de l’élevage, Serges Nkurunziza, a rappelé que dès l’apparition des premiers symptômes de la maladie, les services vétérinaires du ministère en charge de l’élevage ont mis en place tous les mécanismes nécessaires pour identifier cette épizootie. Dès la manifestation des premiers cas, le ministère en charge de l’élevage ne ménage aucun effort pour y faire face.
Pour limiter sa propagation, le ministère a pris des mesures comme la restriction des mouvements de bétail, l’arrêt temporaire des marchés de bétail et l’abattage des ruminants. Tout cela était mis en place pour limiter la propagation de la maladie afin de préserver la santé animale et publique, précise-t-il.
Cette période de crise sanitaire en santé animale coïncide avec la fête d’Eid al-Adha que la communauté islamique célèbre chaque année avec des rites de sacrifice des animaux. Le directeur général de l’élevage a alors annoncé que le gouvernement burundais, à travers le ministère en charge de l’élevage, a accordé une dérogation spéciale sous réserves des conditions de collecte et d’abattage des animaux sensibles à la maladie à l’occasion de la célébration de cette fête.
Des conditions sont exigées
Le ministère a imposé diverses conditions à cet effet afin de limiter les risques d’accélération de la propagation de cette maladie telle que la collecte des animaux en quarantaine. Cette activité de collecte a commencé depuis le 1er juillet et va se clôturer le 8 juillet 2022. L’abattage se fera du 9 au 12 juillet 2022.
L’achat et le rassemblement des animaux doivent être effectués en étroite collaboration avec les représentants de la Comibu, l’administration provinciale et les bureaux de l’agriculture et de l’élevage. Les activités d abattage doivent se faire dans des abattoirs connus, ou d’autres sites d’abattage pré-identifiés. Après l’abattage, les issus des animaux comme le sang et les autres déchets seront enfouis directement et les lieux feront objet de nettoyage-désinfection par les services vétérinaires.
Le ministère en charge de l’agriculture demande un strict respect de ces conditions. Il demande à l’administration de base et à la police de veiller à ce que ces mesures soient respectées.
Aline Nshimirimana