Dans l’après-midi de ce mardi 5 juillet 2022, le porte-parole du ministère en charge de la sécurité publique, Pierre Nkurikiye a présenté à la presse quatre individus dont un sous-officier de la police auteurs de l’assassinat d’un certain Pontien Harimenshi, un conducteur du taxi (Probox), survenu dans la nuit du 20 au 21 juin 2022 à Gihosha.
Les quatre personnes accusées de l’assassinat du chauffeur Pontien Harimenshi, étranglé à l’aide d’une corde, sont Justin Nshimirimana, Désiré Ndikumana, Rachid Bikorimana et un sous-officier de la police, Didier Arakaza. Selon le porte-parole du ministère en charge de la sécurité publique, le crime avait été organisé et réalisé par ces trois premiers individus précités dans le but de voler ce véhicule et le vendre par après.
Dès la découverte du cadavre dans la vallée séparant le terrain de basketball de la paroisse Saint Jean Baptiste et la radio Maria Burundi à Gihosha, a expliqué M. Nkurikiye, l’enquête a été immédiatement entamée et a abouti à la saisie du véhicule de la victime en mairie de Bujumbura. Interrogée sur la provenance de ce véhicule, la personne attrapée avec ledit véhicule a dit qu’elle l’a acheté d’un policier, Didier Arakaza, a-t-il continué.
L’enquête sur la 2e personne a débouché sur l’arrestation des trois individus ci-haut évoqués. Après son arrestation, cet agent de la Police a écrit un message à Rachid Bikorimana pour lui demander de tuer la personne qui a été saisie avec ce véhicule afin de pouvoir effacer les traces et empêcher la poursuite de l’enquête. D’après M. Nkurikiye, cela montre effectivement que ce policier était au courant de la provenance dudit véhicule et du crime commis.
Ainsi, M. Nkurikiye a fait savoir que l’enquête a été cloturée et le dossier va ensuite être transmis à la justice pour que ces criminels soient jugés de leurs actes ignobles commis.
A base des informations suffisantes sur les crimes, les enquêtes aboutissent à la vérité
Le porte-parole du ministère en charge de la sécurité publique a affirmé que lorsque les services spécialisés chargés de mener les enquêtes ont des informations suffisantes sur les crimes commis, les enquêtes aboutissent sans doute à la vérité. Pour ce faire, il a profité de l’occasion pour demander à la population de fournir de l’information chaque fois qu’elle a connaissance d’un crime. Cela permettra aux services techniques et compétents de pouvoir mener professionnellement les enquêtes pour découvrir la vérité au lieu de donner des informations aux personnes non qualifiées ou de recourir aux réseaux sociaux.
Claude Hakizimana