Une élève de 19 ans, étudiante en année terminale du cycle post fondamentale et sa mère âgée de 46 ans, toutes originaires de la province de Ngozi (au Nord du Burundi) sont détenues au cachot du Service national de renseignement (SNR). Le porte-parole du ministère ayant la sécurité dans ses attributions, Pierre Nkurikiye a indiqué que le mobile de cette simulation était d’avoir une rançon de cinq cent mille francs burundais.
« En date du 21 avril 2022, il y a une fille de Ngozi qui s’appelle A. N. G, élève en l’année terminale qui, en complicité avec sa mère, a tenté une simulation d’enlèvement pour exiger une rançon de 500 000 FBu », indique M. Nkurikiye aux journalistes. Il rappelle, cependant, que l’infraction d’enlèvement est prévue et punie par le code pénal burundais.
D’après les dires de cette fille, raconte M. Nkurikiye, le 19 avril dernier, vers 18h, en rentrant de l’école, elle aurait été enlevée par un groupe de trois individus qui se déplaçaient à bord d’un véhicule aux vitres teintées. Et d’ajouter que «les soi-disant criminels » seraient restés, selon toujours le témoignage de la fille, avec cette dernière le visage bandé. Le 21 avril 2022, le groupe serait descendu à Bujumbura avec la fille toujours le visage bandé. Arrivée à quelques mètres de la ville de Bujumbura, poursuit le récit, la fille aurait été abandonnée dans la rue et le groupe de ces trois individus lui aurait intimé l’ordre de regarder derrière avant qu’ils s’en aillent. « Pendant les trois jours, la fille a appelé les proches de la famille pour leur demander une rançon».
L’enquête continue
Se basant sur les résultats de l’enquête de la police, M. Nkurikiye dit que le constat est qu’il s’agit d’une simulation d’enlèvement. Le porte-parole du ministère en charge de la sécurité invite la population à s’adresser toujours aux instances habilitées chaque fois qu’un cas d’enlèvement est signalé. « Nous avons constaté qu’il y a des gens qui, quand ils constatent de telles informations, s’adonnent aux réseaux sociaux et commencent à accuser n’importe qui notamment le Service national de renseignement, la Police ou l’armée », conclut-t-il.
Moïse Nkurunziza