Les personnes vivant avec le VIH/sida doivent respecter l’heure de la prise des médicaments pour ne pas avoir une charge virale détectable. Cela ressort d’un entretien du directeur exécutif du service « Yezu Mwiza » Père Védaste Nkeshimana avec le quotidien Le Renouveau du Burundi, le lundi 25 avril 2022. Dans ce centre, les résultats sont bons car plus de 95% des bénéficiaires ont une charge virale indétectable.
M. Védaste Nkeshimana indique que ce centre a été fondé dans le souci d’aider, de soigner et de soutenir les personnes vivant avec le VIH/sida. « Dans ce centre, on fait le test VIH et après, on met la personne séropositive sous le traitement anti rétroviral (ARV) pour l’aider à avoir une bonne santé malgré la maladie », ajoute-t-il. M. Nkeshimana fait également savoir que l’une des caractéristiques du centre « Yezu Mwiza » est sa clinique mobile qui aide à rapprocher les services des soins de santé aux personnes malades qui ne peuvent pas se déplacer pour prendre des médicaments. Il indique aussi que dans ce centre, les femmes enceintes qui sont sur le programme de prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME) mettent au monde des enfants séronégatifs, ce qui est une réussite. Les personnes qui ont le VIH sida ont tendance à avoir aussi la tuberculose comme une maladie infectieuse liée au VIH. M. Nkeshimana indique que ce centre traite aussi la tuberculose en faisant le test et en donnant les médicaments ; cela non pas seulement pour les personnes vivant avec le VIH/sida mais aussi pour d’autres malades.
Du fait que la plupart des bénéficiaires du centre « Yezu Mwiza » sont pauvres, Védaste Nkeshimana a fait savoir que ce centre les soutient et les aide à bien prendre les médicaments.
Un montant de 500 000 FBu pour une activité génératrice de revenus
Le centre initie aussi des activités génératrices de revenus. « On les rassemble les personnes infectées pour le VIH sida afin de leur apprendre à travailler ensemble et on les aide à identifier les opportunités selon leur milieu de vie », a-t-il poursuivi. Notre interlocuteur souligne que ce centre leur donne un petit capital qui est autour de 500 000 FBu. Les bénéficiaires reçoivent également les conseils liés à l’alimentation équilibrée et la bonne santé. Des activités de sensibilisation pour un changement de comportement sont menées à l’endroit des jeunes de la mairie de Bujumbura et ceux de l’intérieur du pays, pour qu’ils adoptent un comportement responsable. « C’est aussi une autre manière de les prevenir contre les contaminations du VIH/sida », précise notre interlocuteur.
Il invite également les personnes infectées ou affectées par la lèpre de venir faire la consultation dans ce centre parce que les soins sont gratuits pour tout le monde. « On fait le suivi des 21 associations environ, soit 531 personnes, survécus de la lèpre. Elles sont sensibilisées sur les signes de la lèpre et vont à leur tour sensibiliser la communauté » a-t-il fait savoir.
Evelyne Niyonzima