La direction générale de planification et des statistiques au sein du ministère en charge de la sécurité publique a organisé, le jeudi 24 mars 2022, un atelier à l’intention des responsables des sociétés privées de gardiennage et de surveillance (SPGS) sur leur contribution à la sécurité des biens et des personnes.
Dans son discours d’ouverture des activités, Gén. de brigade Onesphore Mbazumutima, directeur général de la planification et des statistiques au sein du ministère en charge de la sécurité publique, a indiqué que la garde et la protection des biens et des personnes sont normalement à la charge des organes de sécurité en particulier la Police nationale du Burundi. Mais, dit-il, il s’est remarqué que la police n’est pas à mesure d’être partout ou de garder chaque personne. C’est pour cette raison qu’il y a eu une mise en place d’un décret autorisant les sociétés privées de contribuer à l’activité de gardiennage et de surveillance des biens et des personnes, a précisé M. Mbazumutima, ajoutant que l’atelier a été organisé pour s’enquérir de l’état des lieux de ces SPGS pour voir ensemble ce qu’il faut faire pour le développement de leur travail.
Respecter la loi pour promouvoir le travail
Néanmoins, selon M. Mbazumutima, ce secteur fait face à beaucoup de défis. Les responsables de ces sociétés doivent trouver des solutions à tous ces problèmes, le plus tôt possible, afin de s’aligner aux objectifs du gouvernement responsable et laborieux. «La nouvelle loi concernant le traitement des personnes retraitées n’exclut personne, y compris celles du secteur privé», souligné t-il. Pour ce faire, il est impératif que ces sociétés travaillent dans le respect des lois qui les régissent en accomplissant scrupuleusement leurs redévabilités.
Selon Tharcisse Ndayishimiye, directeur chargé des SPGS au ministère en charge de la sécurité publique, qui a fait une présentation sur l’état des lieux des SPGS au Burundi, les sociétés déjà enregistrées sont au nombre de 38, mais deux d’entre elles ont arrêté temporairement les activités.
M. Ndayishimiye fait savoir que la plupart des défis observés dans les SPGS sont notamment, l’irrégularité dans les cotisations dans la société de protection sociale, le retard des payements des salaires. Il y a également le non respect des conditions de travail notamment les heures réglementaires de travail et les congés, les rapports souvent irréguliers, et le manque du siège social. Il les appelle à respecter la loi afin de promouvoir leur travail. M. Ndayishimiye les a également invités à ne pas mettre en avant la recherche exagérée d’argent au détriment de leurs employés. Cela, dans le but d’éviter l’exploitation de l’homme par l’homme dans leur secteur, a-t-il poursuivi.
S’acquitter régulièrement des cotisations des travailleurs
Après échanges, des recommandations ont été formulées. Parmi elles, les SPGS doivent s’acquitter régulièrement des cotisations des travailleurs, couvrir les soins de santé des travailleurs et les membres de leurs familles, régulariser les arriérés pour les salaires, etc.
L’atelier a vu la participation du représentant de l’INSS (Institut national de sécurité sociale, l’inspecteur général du travail et de l’emploi, les représentants des SPGS et les différents cadres du ministère en charge de la sécurité publique concernés par cette question.
Claude Hakizimana