En collaboration avec la GIZ Kenya et la Banque africaine de développement(Bad), l’Association des autorités anti-corruption d’Afrique(AAACA) a organisé une assemblée générale du 20 au 23 juin 2022 à Bujumbura sous le thème “protéger le patrimoine africain, combattre la corruption et les flux financiers illicites”. Les cérémonies d’ouverture ont été rehaussées par le Vice- président de la République, Prospère Bazombanza.
Trente pays d’Afrique membres de l’AAACA ont participé à cette assemblée générale qui va durer trois jours à Bujumbura. Selon le président de cette association, Emmanuel Ollita Ondongo, cette assemblée vient pour renouveler les instances de cette association en place. Car l’équipe qui était en place a terminé son mandat. En effet, l’AAACA est une structure pour aider l’Afrique dans la lutte contre la corruption. Il a ajouté que cette association a déjà dépassé le stade embryonnaire car elle a 11 ans d’existence, c’est pourquoi il est nécessaire de préserver cet outil très important dans la lutte contre la corruption en Afrique. M. Ondongo a rappelé que la création de cette association a été l’idée de feu Président Pierre Nkurunziza qui avait émis le vœux de voir la création d’une plate forme continentale de lutte contre la corruption pour rendre plus efficaces la convention des Nations Unies sur la corruption et celle de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption.
Le président de l’AAACA a précisé que le continent africain a été le continent le plus riche du monde mais il a été appauvrie par des pilleurs avec la complicité des africains. C’est pourquoi il est temps pour les africains de conjuguer les efforts dans la lutte contre ce fléau.
Le Burundi a adopté comme devise « le développement par le peuple et pour le peuple »
Pour le Vice-président de la République, le thème de cette assemblée est pertinent et d’actualité. En effet, il a souligné qu’avant d’être un crime, la corruption est un phénomène social qui a traversé les âges et s’est observé tout au long de l’évolution des sociétés humaines laissant trainer derrière elle des conséquences aussi néfastes les unes que les autres pour la vie des citoyens. Il a ajouté qu’aucun pays ne peut à lui seul prétendre combattre la corruption. C’est pourquoi les efforts de tous les pays du monde en général et de ceux de l’Afrique en particulier s’imposent.
M. Bazombanza a indiqué que le gouvernement du Burundi a depuis 2005 initié une série de réformes pour promouvoir la bonne gouvernance et pour lutter contre la corruption. Il s’est doté des documents de politique qui ont servi de guides pour asseoir la bonne gouvernance et pour protéger les prédations. Il s’agit en particulier de la vision 2025, du PND 2018-2027, de la stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutter contre la corruption nouvelle génération, etc. Ainsi, le Burundi a promulgué la loi anti corruption et a mis en place des institutions spécialisées dans la lutte contre le phénomène telle l’Inspection général de l’Etat, la Brigade spéciale anti-corruption,…
M. Bazombaza a précisé que pour faire participer le citoyen à son propre développement, le Burundi a adopté comme devise « le développement par le peuple et pour le peuple » où le citoyen en tant qu’acteur du développement doit être encouragé à préserver le bien commun en dénonçant et en traduisant à la justice les prédateurs et détourneurs des biens publics. Cependant, ces résultats ne sauraient pas être atteints si les citoyens n’accèdent pas librement à toutes les sources et à tous les canaux de transmission de l’information.
En ce qui concerne le Burundi, le Vice-président de la République a rassuré que le pays continuera d’appuyer cette association dans la mise en œuvre de son plan stratégique et pour pérenniser l’œuvre du Feu président Nkurunziza.
Fidès Ndereyimana